Ils sont les deux frères du rap français, ce duo d’ovnis toulousains, musiciens de conservatoire avant d’affronter les scènes de clashs et autres battles. Ils ont remplis facilement la U Arena de Nanterre, obtenu deux victoires de la musiques pour « La vie rêvée », leur deuxième album. Seulement leur deuxième album.
Ils sont …
… l’accent chantant de mon amie Audrey, celle qui aurait été ma Big Flo si j’avais été Oli. Un jour ils iront sur la Lune, mais avant ils racontent des histoires, de celles qu’ils entendent dans le métro, quand ils s’assoient dans la rame, un casque silencieux sur les oreilles pour mieux capter les conversations autour. De ces bouts de vie, ils en font des textes forts comme « Monsieur tout le monde », « Rentrez chez vous » ou rappent dans « Je suis » (auquel cet article rend aussi hommage) un hymne à la France, celle de la diversité.
Ils sont …
…des adultes à qui on a dit qu’ils comprendraient plus tard, des adulescents le regard tourné vers l’avenir mais l’œil toujours dans le rétroviseur. Ce rétroviseur qui leur rappelle ces choses essentielles qu’ils veulent transmettre à leur public. Ces jeunes qui viennent accompagnés de leurs parents, ces jeunes qui connaissent tous leurs textes par cœur, à qui ils souhaitent transmettre le message un rap propre, loin des clashs qui alimentent encore le buzz de nombreux « artistes ». Le rap est bon quand le propos est bon, dit-on, alors ils prônent la culture, l’éducation par l’école, la famille et le métissage qui construit une nation.
Ils sont Big Flo et Oli.
Halle Tony Garnier, 23 janvier 2020
article initialement paru sur Soul Kitchen webzine