C’est l’histoire d’un mec tout simple.
Un mec tout simple qui sort de la foule amassée autour du bar pour grimper sur la scène du Groom, ce « presque » Bus Palladium lyonnais. Un mec tout simple qui enfile une veste de lumière et qui, d’un coup, dans la lumière précisément, devient Stan Mathis.
Stan Mathis, qui jouera les titres de son Plexus Solaire, son dernier album porté par le label indépendant et lyonnais Stardust. Cet album d’ombres et de lumières, qui décrit les méandres de la masculinité féminine, dans ce qu’elle a de moins virile, dans cette mise en danger qui fait ressortir les émotions, comme dans ce set que Stan Mathis livre au public.
Ce set dans lequel il travaille la qualité des notes instrumentales ou électroniques, comme celle des silences, celui qui fait tendre l’oreille et suscite l’attention. Et l’émotion. Ce silence et cette émotion, justement, comme lorsqu’à la fin de son set, après avoir enlevé sa veste de lumière et être redevenu ce mec tout simple, il jouera en acoustique une dernière chanson. Sans micro. Seul au milieu du public. Humain et fragile.
La scène musicale lyonnaise est riche. D’Alice aka Mauvais Garçon, de Tom Bird, de Neptune, et de Stan Mathis aussi, bien sûr, évidemment.
Le Groom, 19 novembre 2019
article initialement paru sur Soul Kitchen webzine