C’est une silhouette reconnaissable entre mille. Une ombre fragile qui s’avance avec en bandoulière une basse de gaucher sur la scène de la Halle Tony Garnier.
Sur les dernières mesures de « Mes amis mes amours mes emmerdes » d’Aznavour en guise d’introduction, Calogero ouvre le show sur Liberté Chérie, le titre phare issu de l’album éponyme, en tête des ventes d’album en France en 2018.
Chanter, rapper…clamer la liberté !
Cette liberté, brandie telle un étendard sur une partition qu’il voudrait universelle, Calogéro l’a écrite. Il la chante surtout. Il la rappe parfois. Et la clame toujours. L’acclame aussi. Fort. Pour tous. Pour la vie. L’amour. L’amitié. Pour La France républicaine celle qui intègre, mélange, tolère, fraternise et surtout humanise.
A travers les chansons de son dernier album il rendra tour à tour hommage à sa famille, ses parents, des italiens immigrés qui ont lutté pour s’intégrer et devenir plus « français que français ». Aux victimes des violences de la rafle du Vel d’Hiv jusqu’aux assassinés d’Echirolles. A ceux qui se battent pour cette liberté si chère comme le jeune Marin. Mais aussi à ses pairs, Aznavour en introduction, Johnny (Gabrielle) et Julien Clerc (La Cavalerie).
Rendre hommage
De Liberté chérie à Yalla, d’En Apesanteur à Aussi libre que moi, de Fondamental aux Feux d’artifices, Calogero aura livré un show de 2h sans fausse note (ou alors une seule celle de citer St Etienne sur Fondamental, entraînant les huées de la salle) dans une configuration digne des plus grands : mur de spots, écran en forme de verrière modulable selon les titres, éclairage chaleureux et contrasté… coté instruments, le concert est orchestré par une équipe de musiciens étoffée, portée notamment par Elsa Furnon dont l’album, réalisé avec Calogéro et signé sous le nom d’Elsa Gilles (en première partie) est sorti aujourd’hui.
NB : article initialement paru sur SoulKitenchen.fr