Suprême NTM, ils sont encore là (dernier round ?)

Entre NTM et IAM, cette bataille de monstres sacrés du hip hop en trois lettres majuscules, j’étais plutôt IAM.

Si NTM a toujours revendiqué le côté sulfureux du hip hop, Didier Morville, alias JoeyStarr a parfois poussé trop loin les limites de la provocation. Violences réelles ou supposées m’avaient conduit à délaisser les rappeurs de Seine Saint Denis pour leur préférer leur camarades marseillais, au flow tout aussi efficace, mais au comportement nettement moins répréhensible.

C’était jusqu’au choc de Polisse. Ce film documentaire sur la brigade des mineurs de Paris, réalisé par Maiwen et dans lequel JoeyStarr crevait l’écran. Quel snobisme de caste ou préservation de l’entre-soi avait donc pu lui faire rater un César ou un prix d’interprétation à Cannes ? Toujours est-il que Polisse m’a fait revenir à NTM. Pour de vrai.

Du côté de Saint-Denis

Alors oui, NTM je les avais écartés trop longtemps. Et à tort ! Il faut écouter et lire les textes de Didier et Bruno (Kool Shen) autant comme de la musique que comme des manifestes politiques et sociaux des années 90. Laisse pas traîner ton fils bien sur mais aussi C’est arrivé près de chez toi, Odeurs de souffre, Pose ton gun ou l’ultime That’s My People pour se dire que NTM est le groupe incontournable d’une génération. Et des années plus tard, s’apercevoir que leurs textes n’ont pas pris une ride.